La flûte limpide s’embue de rosée et sue de timides reflets d’or irisés qui gisent et qui grisent : l’or blanc furtif de ces soleils fugitifs console en larmoyant ces aubes où s’ébauchent défaites et rossées, désole en chatoyant ces crépuscules où basculent les fêtes arrosées.
À travers ce prisme émouvant d’ambre pâle et mouvant, je vois le rance du monde en transparence : des bulles pareilles à nos vies, si vides et avides, évoluent avec volupté en volutes vertueuses vers des ciels vertigineux, éventent leur verve sur des verticales improbables à l’assaut d’un linceul immaculé de mousse légère qui s’émousse aux caresses passagères de cet envol tout en voltiges. Puis, après leur silencieuse ascension, à bout de souffle, elles pétillent et scintillent, explosant dans une extase discrète et brillante à l’orée cristalline du breuvage beige.
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