Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 19 janvier 2012

LES DEUX CHIENS

Petite fable affable


Un dogue d’ancien lignage, chien,
Daubait, en public, un voisin sien,
Un toutou, fils de hasard, un païen.
Notre cabot était un bon chrétien,
Pas de ceux qui prennent tien et mien,
Sans lien, ni maintien ; le soutien
De tous et de tout au quotidien.
En bref, il était, Lui, patricien.


Le bâtard n’était qu’un bohémien,
Un béotien, un rabelaisien, 
En bref, un drôle de paroissien.
 Un plébéien, c’est un parnassien.
Il faut être ferme, draconien,
 Avec les toutous prolétariens,
 Ces mauvais gardiens épicuriens
Qui sont des graines de galérien !


Il parlait, tout à son entretien,
Aussi notre noble stoïcien
N’entendit pas venir  le saurien
Qui effraya son public de chiens.
Cartésien, face à ce reptilien,
Il disparût, comme un magicien.
L’autre toutou, quoique il fût vaurien,
Chassa le petit dinosaurien.


Qu’on soit fils des vents ou de Jovien,
Sans jouer au vain dialecticien,
Chacun, dans son état, peut très bien
Être un homme de bien ou de rien.

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