Là-bas, en mer, où le ciel plonge ses racines,
Il naît une ligne, le lit de l’horizon :
L’air et l’eau, l’immense et l’infini, s’y fascinent
Et s’épousent jusqu’à nous donner leur diapason…
C’est là qu’ils enfantent l’espoir qui déracine :
Tropiques austraux qui orneront nos blasons
Et terres équinoxiales, inconnues, assassines,
Mais riches d’ors, d’épices et d’ivoire à foison.
C’est là qu’ils donnent vie à ces vents qui buccinent,
Aux lames qui naufragent et aux conjugaisons
Complexes et complices de leurs colères oursines.
Aussi l’homme fixe la ligne d’horizon,
Quand Phœbus calcine, quand l’averse vacccine,
Là-bas, en mer, où le ciel plonge ses racines…
Illustration : Camille Lesterle, mars 2016
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