Cycle toulousain
À cette langue maternelle qui m’est devenue étrangère
Et qui, promue patois, pénètre la pierre et chante les bergères…
Il s’accroche à ma mémoire des images,
Des parfums d’une enfance enfuie,
Des souvenirs rousségués sans ambages,…
Fruits d’heures qui ont fui
Qu’un macarel malséant fait renaître.
Pour charmer l’âme et l’ouïe,
On aime à se repaître
D’un fil de…, d’un adiu désenfouis
Là où l’amour a su naître,
Là où bufent le Cerç et cet Autan
Qui vous fisque du mourre aux guêtres,
Avec l’accent de la langue d’antan.
On sort parfois l’outrage d’un autre âge
Ou quelque mot qui bruit et nuit
Que les régents n’ont pas pu mette en cage…
Qui tchare atal poursuit,
Sans rien en savoir, ni faire paraître,
Tous les chants qu’ont produit
Clémence et ses ancêtres,
Ou Pierre… et tant d’autres, oubliés depuis.
Moi, j’aime ces Champêtres
Qui répapèjent ou répoutèguent un tant,
Qui tchapent ou se font tartir l’être
Avec l’accent de la langue d’antan.
Il reste, en cette tchatche qui ravage,
Quelque con qui fuse, fortuit,
Virgule majuscule si peu sage
Qu’émascule Aujourd’hui
Et ces putains, points d’exclamations traîtres,
De nos jours éconduits,…
Ils roumèguent nos maîtres
Quand point un bodu - et tout ce qui suit ! -
Eux qui, avec leurs prêtres,
Ont, de longtemps, occis tant d’occitans
Tous ceux qui refusaient de se soumettre
Avec l’accent de la langue d’antan.
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