Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 1 juillet 2011

MOUN PAÍS

Cycle toulousain


On dit qu’on est du pays de son enfance
Mais a-t-on le choix du chemin où l’on choit ?
Le mien, m’a offert une patrie, par chance,
Une ville et son plat pays qui, ma foi,
Jusqu’aux campagnes, eut ses heures de gloire,
Toujours soulevé et lové dans le lit 
Des hérésies, vaincu mais point avili,
Terre de cocagne au Sud de votre Loire.
Chez nous, ça pègue ou ça giscle, sans un pli !


Là, par chez moi, l’accent chante d’abondance,
En cons majuscules, l’idiome qui meurt ;
Cri de guerre ou sentence d’indépendance,
Ses putans en butoir deviennent clameur.
Aíci, où l’on bougne mais plan l’on tchatche et tchare,
Mon père est né et mon grand-père enterré.
Un jour, devenu “aîné”, j’y reviendrai
Sinon, en bon fils d’ici, j’aurai la care,

Ferai le pōt et vous tarabusterai !



Quand les soupirs d’un soir soulagé s’estompent,
Entre canhe et gagne, je pense à ma patrie,
Au gat, à la mirgue, au gous qui nous pompent,…
Car je suis d’ici, par le sang et l’esprit
Et veux retrouver pépis vielhs, pitchouns et drōlles
De mes jeunes années, l’aurore qui meurt
Dans les murmures d’un matin endormeur,
Les mots qui filent, l’opinel à virole,
Les “r” qui roulent comme la rumeur,…

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