Petite fable affable
Dame Fouine pour s’avitailler
Faisait le siège d’un poulailler.
Le coq étant parti sur sa meule
Pour son matutinal coup de gueule,
Elle en profite donc pour saigner
Ce qu’elle ne peut emporter, poules
Ou poussins, gobant comme une goule,
Tous les œufs. Le forfait est signé.
Le coq, de retour à ses pénates,
Ne peut qu’en vouloir à la pirate
Et pleurer les siens, tous disparus.
Mais il ne veut pas se laisser faire,
Promet qu’il va faire son affaire
À la goulue désormais ventrue.
Notre coq fouille greniers et granges,
Ne chantant plus, et cela dérange.
Il trouve l’antre de son voleur
Parti faire verser d’autres pleurs,
En laissant sa nichée sans défense.
Le coq crève les yeux de chacun
Des fils du pilleur, n’épargne aucun
Des enfants de qui lui fit offense.
La fouine entrant en sa maison,
Crut, tout d’un coup, perdre la raison
En voyant là sa progéniture
Toute ensanglantée, énucléée.
Elle n’eut de cesse de maugréer :
Une plume signait la forfaiture !
Combien de fouines, de furets,
Scribes exécrables à la curée,
Vampirisent notre petit monde ?
Les Critiques, ces petits saigneurs
Qui se prétendent de grand seigneurs,
Se croient de l’esprit mais sont immondes,
Crient comme putois si un dément
Leur retourne, un jour, leurs compliments…
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