Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 25 juillet 2011

À CE JEAN QUI PLUT TANT AUX GENS

Oui, enivrons-nous, mes Amis, à l’envi
Des stances de philosophes interlopes !
Que ces vers de fabulistes soient varlopes
Ou ciseaux selon l’envie
Qu’ils nous sculptent dès l’enfance
Du relief, de l’exigence
Contre l’indigence indigne ou ravie !
Qu’ils soient nerfs de toute étude,
Offrant à la philosophie un prélude.

Dépoussiérons donc, ensemble, leurs vertus
Retrouvons leur constance, leur insolence :
Semons le grain de leurs mots sur nos silences,
En nos âmes dévêtues
Que des excuses empoisonnent,
Que des raisons emprisonnent.
Loin des sentiers rebattus,
Moissonnons un idéal ni moraliste
Ni même paternaliste :
Conteur n’est pas moralisateur obtus !

En nos temps de dogmatiques certitudes,
Le fabuliste est tout en désuétude,
Balancé dans les poubelles de l’oubli
Et sa sagesse s’ensable.
Reste quelque fable affable,
Dans une langue anoblie,
Offrant une éthique plus qu’une morale
Figée ou, pis, doctorale
Aux fils de toute ère aux valeurs affaiblies…

Reprenons le flambeau si peu formaliste
Du pépi Jean, le fabuleux fabuliste !
Cultivons la terre avant nous labourée
En honnête homme, épigones
Des poètes qui bougonnent
Des sentences savourées,
Sur les humeurs, les travers dont l’Homme écope
Depuis Phèdre ou bien Ésope…
Car affabuler, c’est rire et savourer !

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