Assis aux bords ombrés de la nuit,
Cet enclos tout étoilé où traînent
Les cheveux des comètes, je fuis
Les heures qui, longuement, s'égrènent,
Chacune voulant rester pérenne.
J'ai l'âme et le cœur indifférents
Au dessein qui vient, là-haut, d'éclore
En constellations dont le torrent
Écrit ton nom, une fois encore,
Ce doux nom qu'aucun écho n'ignore
Les astres, désastre, ici s’ennuient.
L’écho de ma voix sourde s’y brise.
Mes mots, ma voix, lentement, s’enfuient,
Se noient dans l'ennui, lasses et grises,
L'ennui que des vents d'espoir irisent.
Dans l’écume amère du sommeil,
Des larmes de lune perlent, gouttent.
Elles teintent mon âme au vermeil
De ces nuits que, jamais, je ne goûte,
Ces nuits toute en doutes et déroutes.
La paix en mon cœur revient alors
Dans l’ombre qui, soudain, s’évapore
Quand point un soleil froid drapé d'ors,
Quand Vénus s'endort et se mordore,
Vénus qu'embrasse doucement l’aurore.
Ces deux jours sont pour moi de longs mois.
Deux jours, autant de nuits qui m’affligent
Car il me manque une part de moi,
Cette part qui est Toi, qui m'obligent
Moi, qui t'ai prêté l'hommage lige.
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