Alors que l’hiver s’efface et, enfin, s’affaisse,
Le chômage, sur moi, abat encor’ son glaive ;
Je gagnais des fèves mais mon contrat s’achève.
Pendant que les pions pioncent et quelques profs professent
Les étudiants s’élèvent avec les élèves
La jeunesse encore, sans trêve, se soulève.
Moi, je voudrais bien le suivre, je le confesse,
Quand on a plus de rêve, et juste assez de sève
Pour ne pas qu’on en crève à quoi ça sert la grève,
Cette colère de qui en a plein les fesses,
Cette révolte brève qui trop tôt s’achève :
Elle n’enlève rien à ceux qui nous prélèvent !
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