Quand s’estompent les ombres nocturnes
Là sur le bitume de Béthune
Traîne l’inopportune infortune
De tous de chacun et de chacune
Quand siffle la serpe de Saturne
Sans que son souffle importune
D’aucun part en quête de fortune
Au sein de la misère commune
Le débauché sort de quelque turne
L’embauchée rentre pour deux trois tunes
Qui vaudront toujours moins que des prunes
Le mal embouché cherche tribune
Quand le matin chausse ses cothurnes
Sans espoir ni illusion aucune
Quand la brume en volutes pétune
Sur des cheminées dressées comme hunes
La vie redevient là taciturne
Jusqu’à ce que revienne la brune
Pour éteindre toutes les rancunes
Nées de l’éternel ennui diurne
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