« Je sais que la poésie est indispensable,
mais je ne sais pas à quoi. » J. Cocteau (1889-1963)
D’après « Où sont-ils donc ? » de et par Ch. Trenet (1913-2001)
mais je ne sais pas à quoi. » J. Cocteau (1889-1963)
D’après « Où sont-ils donc ? » de et par Ch. Trenet (1913-2001)
Moi, la nuit je sèm’ des mètres sans pitié,
Des stances, des pieds, des strophes - Ah, quel métier ! -
Qui font éclore un’ poésie qui grince,
Qui pleure ou caress’ le dos des Princes
Qui expient là, comme cela,
D’un fier sonnet sans tralala…
D’où vienn’-ils donc ces vers écrits ?
Et dans quel souffl’ naissent ces sons
Que l’on pardonn’, que l’on maudit,
Qui font le rythm’ de mes chansons ?
Et si certains vit’ se vermoulent,
D’autres, parfois, bravent le temps
En me faisant toute une foule
De souvenirs et de printemps…
Afin de nourrir des Muses la répartie,
Dans quelque fou-rir’ je suis parfois parti
Mais au bout du compt’ ça donnait un tableau,
À ma grande hont’, ni drôle ni beau ;
Bon à jeter dans quelque trou,
À r’commencer de bout en bout…
Où vont-ils donc ces virelais,
Ces villanell’, rondeaux, écrits,…
Que le rimeur a ciselés
Avec ses larmes, avec ses cris,
De male humeur, le cœur en panne,
Pour qu’il émane quelque climat,
Une émotion pas charlatane
Sans rechercher l’estim’, la fama ?
Que val’-ils donc tous ces mots-là,
Qui s’en vont las, éclat, bla-bla,… ?
Ils n’ont pas d’prix
Ces enfançons
De mon esprit
Un peu ourson !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire