« Le silence est l'esprit des sots, et l'une des vertus du sage. »
B. de Bonnard, Poésies diverses
Paissant toujours en paix le silence céleste,
Dans l’enclos de la nuit, les étoiles en troupeau
Vaquent, au-dessus des chapeaux, des oripeaux,
À leur geste grégaire, éternelle et modeste.
Dans ces prés noirs et drus, ces sombres palimpsestes,
Elles écrivent nos destinées à tout propos,
Malgré la gomme des nuages en copeaux,
Dans leur parcours, course immuable et sans conteste.
L’œil impavide de la lune est leur berger
Qui les laisse éparses, à leur gré, pour pacager
Douleurs ornementales, espérances fatales,…
Il les conduit, sur la voie d’invisibles vents,
Des pâtis d’Orient aux prairies occidentales
Pour les préserver du froid venin du Levant.
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